Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Les secrets de la vision thermique des serpents

Messages recommandés

Les secrets de la vision thermique des serpents


Un récepteur sensible à la graine de moutarde ou au wasabi chez les mammifères permet aux serpents d'avoir une vision infrarouge la nuit.

Certains serpents, comme les crotales, boas ou pythons, ont une excellente vision nocturne grâce à un système sensible à la température –et non à la lumière- un peu comme une caméra thermique. La détection des radiations infrarouges permet à ces prédateurs de frapper leur proie à des endroits précis, même dans l’obscurité. Des chercheurs ont découvert qu’un récepteur sensible chez la souris à des substances irritantes –comme la moutarde, la nicotine ou des gaz toxiques- est impliqué dans la vision thermique des serpents.

David Julius (University of California San Francisco, Etats-Unis) et ses collègues ont mené meurs travaux sur le crotale diamantin, répondant au doux nom latin de Crotalus atrox, réputé pour la qualité de sa détection des infrarouges. Les membranes sensibles aux infrarouges sont situées dans de petites fossettes sur la tête des serpents. Ce système thermosensible permet au reptile de distinguer la chaleur de l’animal en mouvement de celle de son environnement.

Lorsque les radiations infrarouges réchauffent la membrane des fossettes et que la température atteint un certain seuil, le récepteur TRPA1 ouvre un petit canal de transmission des ions, permettant aux cellules nerveuses de générer un signal électrique, expliquent Julius et ses collègue dans la revue Nature (publication en ligne du 14 mars).

Ces travaux confirment que la vision nocturne de ces serpents ne passe que par la détection thermique et non par la détection de photons. D’après David Julius, qui avait découvert la sensibilité du TRPA1 aux substances irritantes chez la souris, l’image formée chez le serpent se rapproche de celle que l’on peut obtenir avec une caméra thermique. Les fossettes seraient sensibles à une température d’environ 25°C à un mètre de distance pour un corps en déplacement, ce qui correspond à la chaleur émise par une souris ou un lapin.

C.D.
Sciences-et-Avenir.com
15/03/10

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...