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Max|mum-leterrarium

Rhacodactylus ciliatus

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L'espèce a été décrite pour la première fois en 1866 sous le nom de Correlophus ciliatus par le zoologiste français Alphone Guichenot dans un article intitulé « Notice sur un nouveau genre de sauriens de la famille des geckotiens du Muséum de Paris » publié dans « Mémoires de la Société Scientifique Naturelle de Cherbourg ». Depuis, elle a été reclassée en tant que Rhacodactylus ciliatus. Le nom du genre lui vient du grec : Rhakos signifie « épine » et Dactylus, « doigt ». Ciliatus vient du latin et désigne une « frange » ou des « cils ». Rhacodactylus ciliatus (dit gecko à crête, gecko à cils ou encore gecko à frange) est une espèce de Gekkonidae originaire du sud de la Nouvelle-Calédonie. Cette espèce que l'on a cru éteinte ou non observé depuis 1967, a été redécouverte en 1994 à la suite d'une tempête tropicale. Rhacodactylus ciliatus est protégé par la CITES et classé comme « en danger » par l'UICN. La menace la plus sérieuse pour les populations sauvages serait l'introduction de Wasmannia auropunctata, la petite fourmi de feu, en Nouvelle-Calédonie. Ces fourmis sont des prédatrices des geckos. Elles piquent et attaquent en grand nombre. De plus, elles entrent en compétition avec ces lézards, car elles s'attaquent également aux arthropodes dont ils se nourrissent. Ce gecko a été représenté sur un timbre poste de Nouvelle-Calédonie provenant d'une série de quatre sujets illustrant des geckos et consacrée au programme Forêt sèche. C'est un animal populaire dans le milieu de la terrariophilie pour son maintien relativement aisé et son caractère peu farouche. Bien que l'export de geckos à crête sauvages soit à présent interdit, les biologistes ont par le passé capturé plusieurs spécimens pour leur étude et leur élevage. Ces spécimens sont à l'origine de lignées d'élevage s'étant établies à la fois en Europe et aux États-Unis1. À présent, Rhacodactylus ciliatus compte parmi les espèces de geckos les plus populaires que l'on trouve dans le monde de la terrariophilie.




Ce petit gecko mesure une vingtaine de centimètres en incluant la queue. . Le gecko à crête possède de petites excroissances ressemblant à des cils au dessus des yeux, qui se poursuivent en deux rangées le long de son dos. Même si sa crète laisse l'impression d'être piquante au touché, la peau du crested gecko est aussi douce que de la soie. Ses doigts et l'extrémité de sa queue sont couverts de poils microscopiques appelés setae qui agissent comme des ventouses et lui permettent d'escalader la plupart des surfaces. Ces structures exploitent vraisemblablement la force de van der Waals. De petites griffes au niveau des doigts l'aident à grimper aux endroits où il ne peut pas se cramponner. Comme certaines espèces de geckos asiatiques (Ptychozoon sp.), il est capable d'effectuer des bonds entre les branches sans toutefois atteindre le degré d'évolution de ces derniers. Le Rhacodactylus présente une ébauche de membrane servant à "planer" sur les pattes arrières. Sa queue est semi préhensile et l'aide dans ses péripéties arboricoles. C'est un animal relativement rapide et agile. Comme de nombreux geckonidés, les geckos à crête ne possèdent pas de paupières mobiles. Une écaille transparente recouvrant l’œil maintient ce dernier humide. Rhacodactylus ciliatus se lèche les yeux pour les garder propres et humide. Ses yeux , non amovibles, sont particulièrement adaptés à la vision nocturne. Durant la journée, la pupille est réduite (verticalement) à son strict minimum afin de laisser pénétrer la lumière nécessaire; ce gecko est capable de réguler la quantité de lumière sans que sa rétine n'en soit affectée. Les spécimens rencontrés dans la nature arborent généralement une teinte marron, mais on trouve de nombreuses variations de couleurs et de motifs ayant été sélectionnés en captivité. On parle alors de phases. De même, la morphologie de la crête connait des variations parmi les geckos élevés en captivité, dont certains caractères ont été sélectionnés par les éleveurs. Il existe aujourd’hui plusieurs couleurs différentes de ce lézard : jaune, rouge, vert, tacheté de noir, etc... L'intensité des couleurs d'un individu peut varier en fonction de l'intensité lumineuse. Afin de permettre un bon camouflage, le crested à la faculté de "changer" sa couleur selon l'humidité et la clarté du milieux dans lequel il évolu. La peau prendra donc des teintes plus pâle en milieux sec et claire et plus foncé dans un milieux humide et sombre. Son corps est trapu, et il possède une queue épaisse. Ils peuvent se séparer de leur queue par autotomie, pour échapper à un prédateur par exemple. Les capillaires de la queue se referment alors quasiment instantanément et la queue continue à bouger indépendamment pendant quelques minutes après sa perte, détournant l'attention du prédateur et donnant un instant de répit au gecko pour s'échapper. Toutefois, contrairement à d'autres espèces de geckos, celle-ci ne repousse pas une fois perdue1. La perte de la queue n'est pas problématique ; on note d'ailleurs que la grande majorité des spécimens adultes de Rhacodactylus ciliatus trouvés dans la nature ne l'ont plus. Ainsi, il ne faut jamais retenir un crested par la queue sous peine qu'elle ne vous reste entre les mains. À l'âge adulte, on reconnait assez facilement le mâle de la femelle, car celui-ci présente des renflements hémipéniens visibles à la base de la queue. D'autre part, les mâles possèdent des pores fémoraux (petits pores impliqués dans la sécrétion de phéromones situés sur une ou deux rangées d'écailles de la face ventrale, entre les deux pattes postérieures). Il arrive que les femelles présentent des structures ressemblant à ces pores, ce qui rend le sexage des jeunes encore plus difficile. La femelle est aussi plus grande que le mâle, jusqu’à 25cm. Sa bouche possède deux petites poches, situées dans de fond de sa gorge. Ces poches ont le rôle d'emagasiner les réserves de calcium, particuilèrement utile aux femelles lorsqu'elles sont en période de ponte. L'odorat et le goût sont particulièrement développés chez ce reptile arboricole qui se sert de ces sens pour repérer son alimentation à base de fruits mûrs et de pollen ou nectar de fleurs. Son tympan externe, qui est remarquable par son étroit orifice situé derrière les maxillaires, lui sert principalement à détecter ses proies mobiles et à le prévenir d'un danger. Lors de la mue, celle-ci est immédiatement absorbée (comme la plupart des Gekkonidae) avec sa bouche et ce, dans le but de ne pas laisser de traces sensibles pour ses prédateurs.




Rhacodactylus ciliatus est une espèce endémique de Province Sud en Nouvelle-Calédonie. Il existe trois populations distinctes, une sur l'Île des Pins et deux sur l'île principale de Grande Terre. L'une de ces deux dernières populations se rencontre dans le Parc de la Rivière Bleue, qui est une réserve naturelle protégée. L'autre se situe plus au nord, près du Mont Dzumac. Très isolée géographiquement, la Nouvelle Calédonie est soumise le plus souvent au courant des alizés; bien que située entièrement dans la zone intertropicale, elle bénéficie d'un climat relativement tempéré. On y distingue quatre saisons qui sont déterminées par la variation annuelle de la ceinture anticyclonique subtropicale et des basses pression intertropicales. De décembre à mars: c'est la saison chaude, dite saison des cyclones. Au cours de cette saison, on observe dans la zone comprise entre le sud de l'équateur et l'est de l'Australie la formation d'une dizaine de perturbations tropicales qui provoquent des pluies torrentielles et des vents qui augmentent avec l'importance du phénomène. En avril et mai, c'est une saison de transition: la zone de convergence intertropicale remonte vers le nord. Les perturbations tropicales sont rares et généralement peu actives. La pluviosité diminue et les températures décroissent sensiblement. De juin à août, c'est la saison fraîche: la zone de convergence intertropicale se situe dans l'hémisphère nord. Les fronts froids de perturbations d'origine polaire traversent la mer de Tasman et atteignent parfois le territoire. Leur passage s'accompagne de précipitations souvent abondantes, surtout sur le sud de la Grande Terre, et d'une irruption de vent d'ouest soufflant quelque fois en tempête. La température de l'air passe par son minimum annuel entre la mi-juillet et la mi-août. De septembre à novembre, on observe une saison de transition: la zone de convergence intertropicale descend vers le sud, franchissant l'équateur. La ceinture anticyclonique subtropicale, qui atteint alors son importance maximale, protège cette région des perturbations d'origine polaire. L'alizé souffle en quasi permanence, c'est la période la plus belle de l'année, mais c'est aussi la saison sèche. Les températures moyennes se situent entre 23-26 C. Il n'existe pas d'hiver sur l'île seulement une saison dite fraîche (de juin à septembre) durant laquelle la température reste très convenable (autour des 20° parfois plus bas avec un record de 13° à Nouméa). De décembre à mars, la Nouvelle-Calédonie connaît des records de chaleur (parfois 35°). Le Rhacodactylus vit dans la canopée des forêts humides de plaine entre 2 et 10 mètres de hauteur. Le sol de ces forêts est jonché de feuilles mortes et une grande variété de plantes y est observée. Les températures régnant dans ces forêts peuvent, dans les extrêmes, osciller entre 10° et 32°. Rhacodactylus ciliatus est une espèce arboricole, c'est à dire, qu'il vit dans les arbres, qui apprécie la canopée des forêts humides. Ces geckos sont principalement nocturnes et dorment à l'abri des regards durant la journée. Il a été observé prenant des bains de soleil.




Le terrarium sera évidemment de grande dimension vu la taille adulte des Rhacodactylus qui avoisine les 22 cm : un terrarium de 60×45×60cm (l/L/h) convient pour un couple. Pour un trio (un mâle pour deux femelles) comptez au moins 20cm de plus en longueur. Pour l'élevage des jeunes, un plus petit terrarium facilitera la localisation des proies. Le décor sera fait de plantes artificielles, ce que je préconise pour une plus grande facilité d'entretien et d'hygiène. Les plantes naturelles comme le ficus peuvent être installées mais sans excès; leur avantage est de maintenir un taux d'humidité plus élevé qu'avec les plantes artificielles. L'humidité relative sera assez élevée, entre 70 et 80%, et maintenue au moyen de pulvérisations bi quotidiennes avec de l'eau osmosée (ce qui empêche la formation de taches de calcaire contre les vitres). Faites en sorte que le terrarium soit bien ventilé et que l'hygiène soit assurée (nettoyages réguliers) afin d'éviter les problèmes de moisissures et de bactéries. Comme la plupart des geckos issus de milieux humides, ces animaux sont sensibles à la déshydratation, et peuvent présenter des problèmes de mue en cas d'humidité trop faible. Ce dernier point peut gêner les animaux dans leurs déplacements, les problèmes de mue se produisant fréquemment au niveau des doigts. Les Rhacos buvant toujours les goutes d'eau sur les vitres ou sur les plantes, un bac d'eau est inutile (Excepté, par exemple, pour monter l'hygrométrie). C'est également pour cette raison qu'il est important de ne pas oublier de pulvériser chaque soir La température ne sera pas excessive et de l'ordre de 22° à 25° la journée, et de 18° à 20° la nuit. Il faut éviter les températures au dessus de 30°C, qui peut entrainer des problèmes de santé rapidement. La source de chaleur et de lumière peut être simplement produite avec un spot de 60w pour le volume sus mentionné, spot qui sera protégé par un grillage afin d'éviter toute brûlure pour l'animal. Il est capital de ne jamais maintenir deux mâles ensemble, le risque d'agression ou de domination est trop important: cette règle vaut d'ailleurs pour tous les gekkonidae. Le substrat sera fait de tourbe, elle conserve l'humidité, ne moisit pas, et son acidité diminue le risque de prolifération bactérienne. Pour l'hydratation, celle-ci peut se faire conjointement à l'aide de pulvérisation d'eau ou d'un petit récipient dans lequel on mettra de l'eau. Au niveau de l’éclairage, le tube UVB est indispensable pour une bonne synthèse de la vitamine D3, même si vous ne le programmez pas toute la journée : sinon attention aux atteintes métaboliques ! Fournissez-lui un tube 2.0. S’il s’expose peu au soleil du fait de sa nature nocturne, il s’y expose volontiers quand le soleil est bas (début/fin de journée). Mettez enfin un maximum de plantes artificielles et de branches et/ou lianes verticales et en diagonale dans le terrarium, pour lui offrir de nombreuses cachettes. Ils adorent les plantes naturelles... Le mieux étant donc, si on en a la possibilité, de faire un terra planté. Ce qui permet également de garder une bonne hygrométrie. C'est un gecko relativement placide et peu farouche, mais des spécimens observés en captivité on démontré des comportements territoriaux voire violents dans plusieurs situations : deux mâles adultes ensemble ou deux spécimens ensemble de taille trop différente (peu importe le sexe). Il s'habitue assez bien aux manipulations et peut même finir par manger dans la main. C'est un gecko relativement adapté aux débutants ou à ceux qui cherche un reptile pouvant devenir relativement familier. C'est de plus un gecko assez robuste et se reproduisant sans trop de problème. Pour ce dernier point, les adultes peuvent considérer les nouveau-nés comme des proies. Il est donc déconseillé de laisser les petits naître dans le terrarium des adultes. La totalité des spécimens disponibles sont nés en captivité, l'exportation de ces animaux étant interdit par leur pays d'origine.




Dans son habitat d'origine, le Grevillea gillivrayi est prédominant et semble être l'arbre qui donne suffisamment de fleurs, de pollen et de nectar pour satisfaire ses besoins en végétaux. Les geckos à crête sont donc omnivores, n'hésitant pas la nuit à rechercher dans son biotope le nectar de certaines fleurs. L'examen des excréments prélevés dans la nature a montré qu'ils mangeaient des fruits mûrs, ainsi que des insectes. Ceux-ci semblent toutefois n'être qu'un supplément à leur régime frugivore de base. En captivité, son régime sera identique: abricots bien mûrs (excellent rapport calcium/phosphore), bananes, ananas, mangues, poires, pèches ou, si cela n'est pas possible, il acceptera très bien les pots de fruits mélangés et vitaminés pour bébés. Il est également possible de lui donner du nectar de pollen que l'on peut trouver dans les magasins spécialisés "bio". En plus de son régime frugivore, le Rhacodactylus sera nourri principalement de grillons (taille adaptée à la largeur de la tête) qui seront saupoudrés de vitamines deux fois par semaine, plus lors de la croissance. La purée de fruits sera déposée dans un petit récipient (un couvercle de bouteille à l'envers par exemple ): les geckos prendront très vite l'habitude de localiser cette nourriture si elle est placée au même endroit, sinon, leur flair leur servira à la localiser. Pour les jeunes, la taille des grillons sera adaptée à leur croissance. Comme pour tous les Geckos, la taille des grillons ne devrait pas dépasser l'écart entre les deux yeux. Un apport de rayons ultra- violets ne semblent pas indispensable car c'est une espèce nocturne; toutefois je trouve plus prudent de mettre une ampoule ou un néon UV car il arrive à cette espèce de prendre des bains de soleil dans la nature. Ne pas oublier de soupoudrer les grillons de calcium a chaque repas et de vitamines de temps en temps (une fois toutes les deux semaines).



Avant de penser à reproduire vos cresteds, prenez de l'expérience. Commencer par garder des spécimens adultes dans de parfaite condition, puis tentez l'expérience avec un bébé de quelques mois. Assurez vous qu'ils se développent bien et qu'il ne présente pas de retard de croissance ou de carance alimentaire. Prenez votre temps. Plusieurs mois, voir même année sont nécessaire afin de bien connaître votre animal. Lisez, faites des recherches. Lorsque vous connaitrez par coeur les détails de la garde en captivité d'un crested gecko, pour pourez penser à tenter l'expérience de la reproduction. Bien qu'on ait encore peu d'informations en ce qui concerne la reproduction en milieu sauvage de Rhacodactulus ciliatus, il se reproduit relativement facilement en captivité. Celle-ci est aisée, même pour un débutant à condition que le minimum décrit ci-dessus soit respecté. Un petit groupe composé d'un mâle et de deux femelles sera l'idéal pour débuter l'élevage. Les Rhacodactylus sont sexuellement matures vers huit à neuf mois, mais je recommande de ne pas les faire s'accoupler avant 12 mois. Des reproductions trop précoces chez les femelles peuvent perturber la fin de la croissance. La femelle portante sera alimentée suffisamment et un apport supplémentaire en calcium est indispensable pour la bonne santé des oeufs. La femelle pond 2 oeufs d'environ 2cm de long entre 20 et 28 jours après l'accouplement, et le nombre de pontes annuelles varie entre 6 et 10. Il faudra installer une niche de ponte constituée d'une boîte en plastic installée directement dans le terrarium et contenant quelques centimètres de vermiculite humide. Une fois les oeufs déposés, il faudra les retirer sans les retourner (on peut marquer délicatement avec un stylo le dessus des oeufs) de leur position d'origine et les déposer semi enfouis dans un incubateur garni lui aussi de vermiculite. La température d'incubation peut varier entre 22° et 26°; certains éleveurs maintiennent une température constante de 25°. Certains auteurs (de Vosjoli, 1999) affirment que la T° d'incubation n'influence pas le sexage. D'autres affirment qu'un sex ratio de 50% sera obtenu à une température constante de 26°. L'incubation dure entre 60 et 80 jours suivant la température. Les jeunes Rhacodactylus percent la coquille de l'oeuf grâce à leur "dent de museau", comme la plupart des reptiles. Ils naissent à une taille comprise entre 6,5 et 7,5 centimètres, ne se nourrissent pas les 3 premiers jours car ils absorbent le reste de la poche vitelline. Les jeunes peuvent être placés dans un petit récipient dont on installera sur le fond du sopalin ou papier essuis-tout; l'humidité sera plus importante (2 à 3 pulvérisation par jour), la température sera identique à celle des adultes et ils pourront être maintenus en petits groupe jusqu'à l'apparition des caractères sexuels secondaires (vers 4 mois). Leur nourriture de base sera identique également à celle des adultes sans omettre un apport vitaminé et en calcium plus important (3 X par semaine). Il est très important de ne pas donner plus de grillons qu'ils ne peuvent en consommer, être très attentif à leur taille et ne les nourrir qu'en début de soirée. Il est important de ne pas leur fournir de produits fruités. La longévité est entre 6 et 10 ans.

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